Les Robinson-Jolicoeur aux Îles

Voilà. C'est fini. Nous effectuerons la traversée vers le continent demain matin. Après une courte virée à Halifax, ce sera le voyage de retour vers notre ville et la nouvelle vie pour Madeleine. Pour moi aussi puisqu'il faudra bien que je m'adapte à la présence continuelle de ma conjointe dans la maison. Il faut admettre que j'ai pris mes aises depuis ma retraite en 2003, et développé des manières de "vieille fille". Mais j'anticipe le plaisir de tout faire à deux, de ne plus jamais pensé que les vacances sont finies, que Madeleine me quittera un matin pour retourner travailler.

Ma soeur Marjorie et son mari François sont venus en visite aux Îles. Lui-même fête sa prise de retraite après cinquante ans de travail. Marjorie se garde une journée de travail les mercredis. Peut-être se garde-t-elle cette journée à l'extérieur, histoire de s'évader du nouveau retraité?

Nous leur avons montré tous les lieux que nous aimons ici. Mais trois jours ce n'est pas long pour tout faire. Ces trois journées ont été bien remplies, le temps assez clément. De longues promenades, à la plage et à l'Île Boudreau, et la course aux oiseaux et aux petits souvenirs à rapporter.

Malgré le vent et les intempéries

Après notre expédition de dimanche sur la Plage du Sandy Hook à La Grave, nos vieux os étaient plutôt endoloris. Aussi lundi, nous décidons de prendre un peu de bon temps surtout que Météo Média annonce de la pluie toute la journée. Retour aux divers lieux que nous aimons particulièrement : Le Barachois, le Chemin des Montants et le Chemin des Caps. Aussi quelques courses puisque nous recevons à souper ce soir : Jocelyne, prof au cégep et son conjoint rencontrés par hasard vendredi dernier sur la route des oiseaux. Ce sont deux ornithologues amateurs qui s'y connaissent beaucoup. Nous aurons un souper animé.

Et mardi, Igor nous arrache la tête. Impossible de sortir de l'auto, la plupart du temps nous prenons des photos de la mer déchaînée assises dans la voiture. Des vents de 50km/heure, vous nous direz que ce n'est rien si on pense à Earl (100km/h), mais tout de même... Le soleil est là, ce qui fait des photos magnifiques. À vous de les admirer.

Mercredi, le vent s'étant calmé, nous repartons à l'aventure. Cette fois, nous sommes à la recherche de trésors de la mer à rapporter en souvenir de notre voyage. Sur la plage de la Baie de Plaisance, nous serons choyées. Le vent est toujours assez présent (30km/heure), la marche est parfois difficile dans le sable, mais nous ferons tout de même une promenade de deux heures, trente minutes. OUF!

Jeudi, retour à Gros Cap dans L'Étang du Nord, Jocelyne y a observé un groupe de courlis corlieux (pour ceux qui sont intéressés, voir une très belle photo à l'adresse : http://www.google.ca/imgres?imgurl=http://www.naturephoto-cz.eu/pic/sevcik/courlis-corlieu--koliha-mala-1.jpg&imgrefurl ).

Évidemment, les courlis corlieux étaient repartis pour des cieux meilleurs. Mais les paysages sont majestueux, quelques cormorans, surtout des rochers de grès si caractéristiques des Îles.

Voici Rémi

De Rémi

La forêt, la falaise et la dune

Nos errances nous ont amenées à découvrir de nombreux paysages des Îles. Parfois, on se croirait dans la forêt boréale, parfois dans la taïga, parfois sur la lune. C'est tellement enivrant que nous poussons nos réserves au maximum. Et nous sommes contentes seulement si nous allons au bout. Au bout du sentier, au bout de la dune, malgré la fatigue et les courbatures.

Au détour d'une promenade

Samedi nous sommes tombées par hasard sur le plateau de tournage du film "La peur de l'eau", mettant en vedette, entre autres, Pascale Bussières et Pierre-François Legendre. Film du réalisateur Gabriel Pelletier, tiré du roman de Jean Lemieux, médecin ici aux Îles.

Madeleine a profité de la circonstance pour faire quelques photos. Plus tard, au chalet nous avons constaté que l'équipe technique séjournait à côté de nous. Le lendemain, belle occasion pour piquer une "jasette" avec l'accessoiriste principal qui s'amusait à tenter de faire décoller un cerf volant sur le terrain.

Et aujourd'hui mardi le 22 septembre, alors qu'Igor nous arrache la tête aux Îles, le petit Rémi voit le jour à Québec à 10h04. Bientôt, nous pourrons partager avec vous quelques photos.

L'Île Boudreau du bout du monde

Si une image vaut mille mots, quarante-deux images valent quarante-deux milles mots...

Nous étions parties à La Grande Entrée, histoire d'aller toucher le bout sud-ouest des Îles, tout en découvrant l'Île Boudreau. Nous avons d'abord emprunté un sentier sur le littoral. Quatre kilomètres jusqu'à la petite église du village. Très beau, mais aucune trace d'aucune île à l'horizon. Perplexes, nous sommes retournées à la voiture revoir la carte et refaire nos devoirs. Et nous avons constaté que nous étions parties du mauvais côté de la mer. Difficile de faire autrement, la mer est partout. Retour sur la route 199 pour découvrir le chemin du Bassin Ouest.

Nous traversons la plage de la Dune de l'Ouest pour emprunter le sentier qui mène à l'Île. Voilà nous y sommes. L'Île Boudreau, inhabitée, majestueuse, mystérieuse, escarpée, nous bouleverse totalement.

À gauche, le Bassin aux Huîtres, à droite, la mer à perte de vue, les rochers, les fous de Bassan, les sternes et même les loups-marins. Beau à pleurer. Impression d'infini. Vertige. Nous sommes seules au monde.

Difficile d'en dire plus, nos quarante-deux images suffiront, nous l'espérons, à vous donner l'envie de venir vous y promener un jour.

Le beau temps revient

Il fait beau à nouveau sur les Îles depuis quelques jours. Nous avons repris le jogging (petit trot de l'âge d'or) à l'aube sur la plage et tout doucement, nos errances. Lundi, nous sommes retournées à l'Étang-du-Nord avec l'idée de prendre un repas du midi au Café La Côte. Fermé exceptionnellement, nous avons découvert Le Salon de thé. Enhardies par notre si agréable découverte, nous avons exploré la région et trouvé un sentier balisé, genre sentier des douaniers en Bretagne, qui nous a menées tout droit au phare de l'Étang-du-Nord. Au passage, nous avons pu admirer un pic flamboyant et un magnifique cheval blanc.

Et mardi, retour au Barachois pour découvrir en entier le sentier du marais . Heureusement, au bout de la marche, grands hérons et grands chevaliers en profusion. Nous avons même pu observer un pluvier argenté en migration. C'est ainsi que nous avons reconnu les oiseaux observés dimanche à la plage du Havre-Aubert.

Trois petits pas et puis s'en vont

Nos amies parisiennes sont reparties après avoir fait trois petits pas sur la dune hier matin, histoire de saluer la mer des Îles.

La vie reprend son cours et nous reprenons nos errances dans les Îles. Le temps s'améliore lentement, nous n'espérons plus nous baigner mais goûtons tous les plaisirs qui s'offrent à nous. Aujourd'hui, nous sommes allées à la découverte d'un sentier à l'Étang-du-Nord, après un léger repas dans un Salon de thé où Madeleine a croisé deux profs de son cégep à la retraite. Comme quoi le monde est petit.

Un samedi gris

Par un samedi gris, nous sommes parties à la découverte de la route qui serpente Bassin sur l'Île du Havre-Aubert. Malgré la bruine intermittente, nous avons été ravies par des paysages à couper le souffle. À chaque tournant, la mer se devine et se découvre subitement. Et comme le vent est très fort, les vagues sont énormes et bruyantes.

Sur la plage du Havre, nous avons photographié des oiseaux que nous n'arrivons pas à identifier dans nos livres. Qui peut nous aider à les reconnaître?

L'après Earl...

Depuis Earl, il faut bien admettre que

c'est la fête à la grenouille aux Îles.

Mais la grenouille apporte aussi ses bons moments.

Repos, lecture, shopping (oui, oui, quelques belles boutiques).

Nous continuons malgré tout à faire des promenades

dans les éclaircies, de belles découvertes.

Quelques moments de vie insulaire

La vie se déroule tout doucement entre notre petit jogging matinal, les marches au grand air, les courses pour les repas, la préparation des repas et l'écoute des nouvelles québécoises et françaises bien sûr, visite oblige.

Depuis le passage de l'ouragan, nous ne nous baignons plus, le thermomètre a baissé un peu mais pas trop tout de même. Il a fait beau, sauf aujourd'hui. Il pleut mais nous avons pu nous rendre sur l'Île d'Entrée en bateau et marcher longtemps avant la pluie.

Comme nous sommes en retard pour le blogue, nous vous proposons trois diaporamas.

• la faune et la flore de la dune
• Un dimanche aux Îles
• Les soixante ans de Patricia

Au coeur de la tempête

Nous avons survécu à Earl, notre premier ouragan. De force 1, les vents étaient de plus de 100 km, la mer déchaînée, la pluie diluvienne. Cette tempête est arrivée tout doucement à partir de samedi matin. Nous avons tout de même eu le temps de courir sur la plage et vers le milieu de l'avant-midi, plonger dans la mer avec Patricia. C'était féérique sachant surtout que la tempête arrivait.

Et tout de suite après le dîner, les vents se sont intensifiés. Nous avons décidé de faire la sieste. Malheur, vers 16h00, l'électricité nous a lâchées. Nous nous sommes empressées de lire à la lumière du jour. Puis vers 18h00, le vent ayant baissé un peu, nous sommes sorties pour faire des photos.

Souper à la bonne franquette, sandwich aux tomates, laitue, pousses de tournesol et humus, avec un bon vin.

Ce matin, le beau temps est revenu mais le vent est très fort. Pas de course, ni de baignade. Petite promenade au bord de la mer.

Arrivée de nos deux amies parisiennes

Martine et Patricia sont enfin là. Il fait beau et chaud. Tout de même pas comme au Québec, mais pour ici, c'est chaud. En tout cas assez chaud pour prendre un bain de mer en après-midi. Mais pas Martine qui semble-t-il ne se baigne que dans la mer des Caraïbes. C'est notre star qui se dore au soleil pendant que nous jouons dans l'eau.

Ça c'était hier. Aujourd'hui, les gens sont un peu plus inquiets. Tous attendent l'arrivée de Earl. Ce matin, nous sommes allées à La Grave, visiter les Sites d'autrefois et prendre une chaudrée de palourdes dans son pain au Café de La Grave. Bien sûr pas pour la petite Madeleine, tout le monde connaît son allergie aux poissons et fruits de mer. Elle a donc pris un foccacia au végépâté accompagné d'une énorme salade bio. La totale quoi!

Retour à la maison, nous faisons des provisions pour tenir le siège de l'ouragan annoncé pour demain. Nous sommes assez calmes dans les circonstances, faut dire que les Madelinots en ont vu d'autres.

Nous prenons nos marques

De Une soixantaine bien sentie

Tout doucement, nous prenons nos marques. Baignades, marches, courses, lecture et tout ce qui fait de nos vacances des moments de grâce. Un souper au Café de la Grave, un coucher de soleil sur place, quelques belles photos de nos baignades et des environs de notre chalet. Le bonheur conjugué au féminin pluriel. Nous avons repéré quelques beaux endroits où amener Martine et Patricia à partir de demain. Et tous les endroits où nous pouvons acheter les produits locaux. Bonheur tranquille, surtout bonheur exempt de toute angoisse ou anxiété.